Ce que dit un vieux père à son fils
Lettre d’un vieux père à son fils
Ce texte que m'a fait parvenir notre amie Isa que je remercie, est à méditer : souvenez-vous, lorsque dans l'un de mes écrits, je comparais la vie à une phrase commençant par une majuscule et se terminant par un point. Je disais aussi que le fait d'accepter l'autre dans sa différence, nous permettait de nous situer dans cette phrase ("suis-je sujet, suis-je verbe, suis-je complément " ?) Il se trouve qu'au fur et à mesure que l'on approche du point final, nos facultés s'amoindrissent et s'effilochent. Que les jeunes, futurs vieux, le sachent, car ils seront traités par leurs enfants, comme ils auront traité leurs parents... Qu'ils sachent que ce qu'ils font n'est qu'une goutte d'eau par rapport aux sacrifices consentis par ceux qui les ont mis au monde et élevés- (B. BOUMEDIEN)
اما أن يبلغ عندك الكبر أحدهما أو كلاهما'
فلا تقل لهما" أف" و لا تنهرهما و قل لهما قولا كريما واخفض لهما جناح الذل من الرحمة و قل رب ارحمهما كما ربياني صغيرا"(صع
"Si un jour tu me vois vieux, si je me salis quand je mange et que je ne réussis pas à m’habiller, sois compréhensif, souviens-toi du temps que j’ai passé à t’apprendre.
Si quand je parle avec toi je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, écoute-moi ; quand tu étais petit je devais te raconter chaque soir la même histoire avant que tu ne t’endormes.
Quand je ne veux pas me laver, ne me fais pas honte, souviens-toi quand je devais te courir après, en inventant mille excuses pour que tu ailles au bain.
Quand tu vois mon ignorance pour les nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce sourire ironique, j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet.
Quand par moments, je n’arrive pas à me souvenir ou que je perds le fil de la conversation, donne-moi le temps nécessaire pour retrouver la mémoire et si je n’y arrive pas ne t’énerve pas, la chose la plus importante n’est pas ce que je dis mais le besoin d’être avec toi et de t’avoir là à m’écouter.
Quand mes jambes fatiguées n’arrivent plus à tenir la cadence de tes pas, ne me considère pas comme un boulet, viens vers moi et offre-moi la force de tes bras comme je l’ai fait lorsque tu as fait tes premiers pas.
Quand je dis que j’aimerais être mort, ne te fâche pas, un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge on ne vit pas on survit.
Un jour tu découvriras que malgré mes erreurs je n’ai toujours voulu que le meilleur pour toi, que j’ai tenté de te préparer la route.
Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle poser ma tête de la même façon que je l’ai fait pour toi.
Aide-moi à avancer, aide-moi à finir mes jours avec amour et compréhension, en échange je n’aurai que mon sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.
Je t’aime mon fils"
Date de dernière mise à jour : 25/07/2021
Commentaires
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- 1. Caroline Le 08/06/2013
Ce texte me bouleverse, il faut le faire passer au maximum pour redonner de la chaleur à nos anciens ! Merci de l'avoir publié.. -
- 2. Marie-Line Le 05/05/2013
Très Cher Brahim,
J'ai toujours eu une tendresse particulière pour les personnes d'un grand âge.
Ton texte m'a donc énormément touchée.
J'ai eu envie de partager avec toi cette phrase de Charles WODSWORTH :
"Le temps qu'un homme comprenne que son père avait sans doute raison, il y a généralement un fils qui pense qu'il a tort"
A bientôt pour tes merveilleux mots.
Prends soin de toi.
Avec toute mon amitié.
Marie-Line-
- Brahim BOUMEDIENLe 05/05/2013
Très chère Marie, Ton commentaire est, comme de coutume, très judicieux.Je pense qu'on peut classer ça aussi, dans ce fameux "conflit des générations dont on parle tant ! Mais je vais essayer de te traduire la phrase écrite en arabe et qui est extraite du texte coranique. Je dis bien "essayer", déjà que le traducteur est considéré comme un traître, parce qu'il ne peut jamais être fidèle à la langue d'origine (traduttore, traditore) ; quand il s'agit en plus du coran... Que Dieu me pardonne ! Voici donc "la substantifique moelle" : "S'il advient que l'un des deux (les parents) ou les deux se retrouvent chez toi, à un âge avancé, ne leur dis pas : "Ouff" ! Ne les gronde pas, dis leur des mots agréables, évite leur l'humiliation, par décence et dis : " ô mon Dieu ! Que votre bonté à leur égard, n''ait d'égale que l'éducation qu'ils m'ont prodiguée lorsque j'étais enfant".... Avec toute mon amitié.
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- 3. Nachida Le 04/05/2013
Bonsoir, ce texte me met les larmes aux yeux, un peu de chaleur humaine c'est ce qui manque à notre âme parfois, sentir une main amicale ou aimante nous réchauffer le coeur, juste un peu de bonheur à portée de nos mains, juste un simple geste pour se sentir bien.
Ton amie qui te porte toujours dans son coeur et qui te souhaite une longe vie parmi nous. Amitié
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